Cher Monsieur Dugué,
Excellent article dont je retiens le paragraphe suivant : « Nous devons être assez nombreux à avoir cette impression qu’aucun des candidats à la présidentielle ne peut se prévaloir du label « destin national, européen et mondial ». L’Europe est en crise politique et cette situation n’est pas sans rappeler la configuration de ce continent de 1885 à 1914. Des valses hésitations dans le droit ainsi qu’en témoigna Carl Schmitt dans Le nomos de la terre. Le problème à notre époque n’est pas de gérer les territoires mais le sort de la monnaie. Un livre à écrire, Le nomos de l’euro ? Oui, sans doute, la classe politique étant parvenue à ce niveau de vision qu’un grand penseur ne serait pas de trop pour les recadrer dans une dimension plus élevée face aux enjeux de notre temps. »
Quant aux observations de ce monsieur qui vous suggère de rejoindre Sollers ( http://www.philippesollers.net/infini.html ,
ce qui est à mes yeux plutôt flatteur car l’intéressé vaut le détour )
puisque vous en auriez l’étoffe, qu’il prenne le temps de lire préalablement Carl Schmitt s’il en a l’intelligence. Il évitera de dire des âneries. Peut-être aura-t-il alors l’élégance de vous remercier de lui avoir fait découvrir l’élaboration d’un système de pensée absolument remarquable.
« Le Nomos de la terre » vient fort opportunément d’être réédité. 15 € pour un chef-d’oeuvre.
Carl Schmitt, Le nomos de la terre, Traduction Lilyane Deroche-Gurcel, revue par Peter Haggenmacher, PUF, coll. Quadrige, 2008
Bien à vous