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Hermes Hermes 21 décembre 2011 15:54

Bonjour,

J’ai aimé cet article, car la démonstration Word 5.1 sur Mac OS versus Word Windows MS office 2010 est une réalité que je connais ! Je l’ai déjà effectuée devant des yeux étonnés.

La principale « erreur » (mais en est-ce une ?) de l’industrie informatique est d’avoir voulu faire face à toutes les situations et tous les besoins, et les programmes d’aujourd’hui ne cessent de se préparer à faire face à tout type de besoin et tout type de contexte, concurrence féroce oblige (des méthodes pré-chargées pour tout, avec une mulittude de tests invisibles, etc, etc.).

Il existe pourtant un remède, mais il faudrait tout reconcevoir à la base : instancier les méthodes dans des contextes liés au besoin exprimé de l’utilisateur à un moment donné, et pas seulement instancier les objets. Instancier les méthodes conduirait à les simplifier dynamiquement en fonction du contexte : des options et des tests qui disparaissent temporairement du code chargé en mémoire. Celà conduirait (un exemple parmi d’autres) à ne pas chercher par exemple à aficher les lecteurs réseau si l’utilisateur a choisi de travailler en local, et les afficher uniquement s’il choisit de travailler en réseau.

Celà implique une plus grande intégration du besoin de l’utilisateur final dans le code (des partie des code optionnelles) de celui de l’application jusqu’à celui de l’operating system (et pas de prendre en compte seulement le besoin d’efficaité du programmeur), avec des mécanismes globaux de permutation de code sur décision de changer de contexte de travail de la part de l’utilisateur (exemple : j’ai besoin de faire du calcul scientifique, ou je veux retravailler des images). Le contexte pourrait être choisi de façon statique par l’utilisateur (une sorte de tableau de bord de mes besoins), ou dynamique (avec ou sans confirmation).

Avec ces mécanismes, le code chargé en mémoire resterait optimisé. La course à la puissance perdrait sans doute un peu de son sens, et l’impact écologqiue du renouvellement trop rapide des matériels pourrait peut-être diminuer à terme.

Celà veut dire aussi un changement radical de l’orientation de l’informatique, qui s’enfonce aujourd’hui dans un fonctionnement imposé à l’utilisateur (avec tous les risques que celà implique en terme de liberté), et un changement de mentalité du marché du logiciel (1- beaucoup plus d’investissement en temps sur les programmes : je cesse de penser que tout est toujours disponible, 2- je fais des mises à jour partielles liées à des évolutions des techniques dans des contextes d’utilisation precis, etc.).

On pourrait même aller plus loin en imaginant que les besoins d’un contexte donné s’exécutent sur une extension hardware « upgradable ».... ce qui nous amène à la notion de machine pérenne !

Cette vision d’une informatique au service de l’homme, et non l’inverse est-elle imaginable dans la structure actuelle du marché et de l’industrie informatique ? Non, car le profit, la croissance, la compétition gouvernent le système avec une imbrication forte (cercle vicieux) entre l’accroissement de la puissance et du stockage hardware et les capacités « all inclusives » du logiciel, et tout celà permet le jeu des spéculations (sur les matières premières jusqu’au virtuel total) qui enrichissent la sphère financière.

De même l’attrait pour l’objet de consommation total qui inclut tous les phantasmes de contrôle ( mon i-truc fait tout) de l’homme moderne totalement désorienté, attrait pour lequel nous sommes conditionnés, ne nous prépare pas à une approche rationnelle de l’informatique.

Pourtant, et c’est là l’aspect positif, le recul pris sur la technologie, et la capacité conceptuelle acquise permettrait aujourd’hui de poser ces nouvelles bases.

Moralité : il n’y a pas de sujet isolé. L’informatique et la dérive que vous constatez participe de la dérive du système économique et fnancier actuel, en même temps que de l’aliénation des individus endormis et soumis à une consommation totalement compensatrice. La fin du cycle techno-economico-financier que d’acun pressentent pourrait peut être s’accompagner de l"émergence de nouvelles fondations.

Joyeux Noel !


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