Entre-deux-guerres Martin Niemöller
Après la guerre pour lequel il a été décoré, il devint brièvement
agriculteur et s’oriente finalement vers la théologie protestante de
1919 et 1923. Il a été ordonné en 1924 et est devenu pasteur à Dahlem en 1931.
Au moment de la montée en puissance du pouvoir nazi, qui noyauta peu à peu l’église allemande, le pasteur Martin Niemöller, pourtant partisan du régime hitlérien et ancien des Corps Francs, appela les pasteurs hostiles aux mesures antisémites à s’unir au sein d’une nouvelle organisation, le « Pfarrernotbund »,
la « Ligue d’urgence des pasteurs », qui respecterait les principes de
tolérance énoncés par la Bible et la profession de foi réformatrice. Cet
appel eut un grand écho : à la fin de l’année 1933, 6 000 pasteurs,
soit plus d’un tiers des ecclésiastiques protestants, avaient rejoint ce
groupe dissident. La « Ligue d’urgence des pasteurs », soutenue par des
protestants à l’étranger, adressa au synode une lettre de protestation
contre les mesures d’exclusion et de persécution prises envers les juifs
et envers les pasteurs refusant d’obéir aux nazis. Malgré les
protestations, Martin Niemöller fut déchu de ses fonctions de pasteur et
mis prématurément à la retraite au début du mois de novembre 1933. Mais
la grande majorité des croyants de sa paroisse décida de lui rester
fidèle, et il put ainsi continuer à prêcher et à assumer ses fonctions
de pasteur.
Niemöller fut arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau.
On peut donc constater que Martin Niemöller a reconnu ses erreurs et en a tiré les conséquences.
Quand pourra-t-on en dire autant de Cara Vanserail