Très intéressant, mais bien sérieux tout ça ! Détendons-nous un peu.
Il y a quelques mois, des savants étaient amenés à considérer que des particules se déplaceraient plus vite que la lumière.
Mais n’est-ce pas le cas de la pensée ? Et cette même pensée ne serait-elle pas elle aussi composée de particules ? Voici encore de quoi remettre en question les théories scientifiques les plus avancées.
Pour le commun des mortels, sa pensée lui semble en tout cas de toute évidence plus rapide que la lumière, et nul besoin de se livrer à de savants calculs pour s’en rendre compte. Ainsi, n’est-il pas possible de se trouver transporté instantanément par la pensée en n’importe quel lieu de l’univers, connu comme imaginaire. Par exemple, ne suffit-il pas de le décider pour se retrouver en une fraction de seconde sur la lune, là ou l’homme posa le pied pour la première fois ? Un détour instantanné par ses propres souvenirs afin d’y retrouver l’image de l’événement qu’en donna en son temps la télévision et le tour est joué. N’est-ce pas plus rapide que de mettre moins de deux secondes pour faire trois fois le tour de la terre, comme est capable de le faire la lumière ?
Et n’ergotons pas sur le fait que que le virtuel se mêle au réel. Le temps est bien présenté par les uns et les autres comme une des composantes de l’univers qui passe – à des vitesses différentes selon l’endroit de cet univers où il est observé –, alors que tout passe dans cet univers, sauf le temps, qui lui est immuable.
D’ailleurs, la pensée et la lumière ne convergeraient-elles pas vers cet infini que se partagent le temps et l’espace ?
Il se rejoindraient alors dans cette aventure à laquelle est livrée l’homme depuis son origine et où se mêlent l’imaginaire et le réel, le spirituel et le matériel, le charme du rêve et la rigueur de la science. D’où la remise en cause incessante de nos connaissances et le report non moins incessant de leurs limites.