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En réponse à :


daryn daryn 5 mars 2012 15:47

Je vous trouve passablement provocateur. Les réponses à la crise doivent être trouvées ici, maintenant, et chez nous. Poser le fédéralisme comme précondition du redressement est aussi inepte que prétendre qu’il faille commencer par pendre le dernier capitaliste avec les tripes du dernier banquier, ou commencer par éradiquer les paradis fiscaux.

Si l’on pense comme c’est mon cas que la sortie de crise passe en grande partie par le développement et la croissance des PME alors par exemple un Small Business Act à la française semble une nécessité évidente. Et il s’agit bien alors d’une décision stratégique nationale, avec des retombées sur les pratiques des collectivités locales.

Pour reprendre le cas de la filière bois que je vous avais donné ici, on imagine bien qu’il est très difficile pour une scierie qui voudrait se moderniser, investir dans les matériels nécessaires pour le séchage ou le traitement moderne ou spécialisé du bois, de le faire sur un business plan conçu dès le départ à 80% vers l’export, et qui plus est export vers des pays qui maitrisent à ce stade mieux les processus et technologies que nous... C’est beaucoup plus facile s’il parvient à nouer des partenariats locaux, tractés par des perspectives stables de commandes notamment publiques dans ce domaine.

Un problème essentiel est celui de la montée en gamme des productions industrielles françaises. Il ne s’agit pas ici de protectionnisme mais d’intérêt national bien compris, en particulier quand on parle de commande publique, et il ne faudrait pas s’imaginer que nos voisins ne font preuve d’aucun patriotisme économique. Le code des marchés publics en France est parfois plus contraignant que les directives européennes, et il serait bon ne ne pas interpréter le ’mieux disant’ systématiquement comme ’le moins cher’.

Une question importante est de savoir si la création ou régénération de filières doit passer en premier lieu par un champion national ou s’auto-organiser localement sous forme de réseaux de PME/ETI, le moteur du démarrage étant dans les deux cas les mesures d’incitation stratégiques proposées par l’état et implémentées par les collectivités locales. Personnellement je préfère le réseau de PME, les sous-disant champions nationaux étant de plus en plus internationaux et peu contrôlables... C’est ce qui donne pour moi une partie de son sens à un Small Business Act. Par contre, des partenariats entre grands groupes et PME/ETI font particulièrement sens à l’export.


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