Elu Président de la République le 6 mai, j’organiserai le 10 juin,
jour du premier tour de l’élection législative et en même temps que
celle-ci, un référendum de moralisation de la vie publique en France. Je
soumettrai aux Français directement les questions irrésolues depuis
tant d’années :
Je mettrai fin au cumul des mandats pour les députés et je les
limiterai pour les sénateurs.
J’obligerai les parlementaires à siéger effectivement dans leur
assemblée et ils ne pourront voter que s’ils sont présents.
Je modifierai le mode de scrutin des députés pour qu’enfin tous les
courants d’opinion puissent être représentés au Parlement.
Je réduirai le nombre de députés à 400, et je réduirai aussi le
nombre de sénateurs.
Je reconnaîtrai le vote blanc comme un suffrage exprimé à toutes les
élections.
Je renforcerai l’obligation de parité pour que l’on sorte enfin de
cette anomalie qui met la France à la 61ème place parmi les pays du
monde pour la place des femmes dans la vie publique.
Je mettrai fin aux dérives du financement de la vie publique en
supprimant la myriade de micro-partis individuels ou de complaisance.
Le référendum définira le conflit d’intérêt, obligera à la
déclaration publique des intérêts privés avant l’entrée dans la fonction
et lors de toute modification. Il fixera les incompatibilités, il
traitera aussi bien des responsables politiques que des hauts
fonctionnaires.
Il instituera une autorité de déontologie de la vie publique qui
pourra être saisie directement par les citoyens et il empêchera le
retour dans la vie publique avant une période de dix ans des élus
condamnés pour corruption.
Le référendum rendra intangible et protégera pour l’avenir
l’indépendance de la justice. Cette indépendance sera garantie par un
nouveau statut pour le Garde des Sceaux, dont la nomination devra être
approuvée par une majorité renforcée du Parlement.
Je protégerai et serai le garant de l’indépendance des médias, et
mettrai un terme à la procédure scandaleuse qui fait de la nomination
des présidents de l’audiovisuel public l’apanage personnel du chef de
l’État.
Voilà comment, en quatre semaines et un dimanche, la démocratie
française prendra un nouveau visage.