@ l’auteur : vous prenez l’affaire trop au sérieux. Si vous avez attentivement écouté Alain Soral dans ses différentes vidéos, vous auriez dû constater qu’il a depuis longtemps franchi la barrière qui sépare l’antisionisme de l’antisémitisme (cette distinction existe pourtant : pour prendre un exemple précis, As’Ad Abu Khalil alias « Angry Arab » est l’un des antisionistes les plus rigoureux qui soient sur la Toile mais il refuse tout compromis avec l’antisémitisme et appelle d’ailleurs à l’exclusion des antisémites du mouvement pro-palestinien). Soral s’en prend désormais beaucoup plus fréquemment au Talmud qu’au gouvernement israelien, le modèle de « résistance » pour lui est moins Georges Habache que Robert Faurisson... et son appréciation de la « question juive » doit plus à Drumont et Céline qu’à Sartre. Quant à Comprendre l’Empire, c’est une remise au goût du jour du vieux mythe de la finance juive internationale (mâtinée d’un peu de protestantisme pour éviter la monomanie trop évidente). Si cela vous a échappé, vous êtes bien mal parti pour faire du « journalisme ».
Il faut reconnaître que dans certaines de ses videos et sur certains sujets Soral touche parfois juste, avec un humour corrosif et une verve certaine, quoiqu’un peu facile. D’où les soutiens qu’il recueille auprès de gens qui sont à la recherche d’une parole « alternative » à celle du consensus médiatique. Mais lorsqu’on a la naïveté de s’adresser à lui « en tant que juif », il ne faut pas s’attendre à être accueilli à bras ouverts.