Imhotep, je ne vais pas vous faire plaisir, mais puisque vous vous targuez d’être à l’écoute de celui qui a le plus de « réalisme », je vous fais confiance pour digérer les critiques fussent-elles à votre désavantage :
Bayrou est sans avenir politique sauf à rentrer dans un gouvernement Sarkozyste.
Et je ne vous dit pas ça par méchanceté, mais bien avec la conviction de certaines réflexions à ce sujet.
Pour faire simple, depuis 2007, Bayrou autour de sa personne (et pas du modem) rassemble grosso-modo 15% d’intentions de vote qui sont réparti de cette manière :
- électorat de sensibilité droite traditionnelle modérée
- électorat de sensibilité centre droit, avec parmi eux toutes les mouvances du centre droit et pas seulement l’adhésion complète du modem
- électorat de sensibilité centre gauche et/ou transfuge PS et radicaux de gauche
Jusqu’à aujourd’hui Bayrou profitait d’une certaine opacité de positionnement idéologique sur l’échiquier politique, ce qui le faisait adhérer certains citoyens « rêvant » d’un regroupement de toutes « les forces vives » de la nation voulant travailler ensemble au redressement du pays.
Cependant, comme qui dirait « le loups est sortit du bois » et sa détermination à faire du sujet du remboursement de la dette par la réduction des déficits publics le positionne clairement comme un homme de droite libérale.
De mon point de vue, je pense qu’on n’a pas à rembourser une dette illégitime et de rogner sur le bon fonctionnement des hôpitaux, des écoles, de la police ..... Et je pense que la trésorerie existe pour pouvoir s’en sortir avec la volonté de la prendre là où elle se trouve.
Je ne reproche pas qu’on n’ait pas les mêmes opinions que moi, ce qui m’est par contre plus insupportable c’est d’avancer masqué.
Si on a des idées de droite, on est de droite.
Si on veut résoudre les problèmes des finances publiques en mettant l’accent avant tout sur les économies a réaliser plutôt que sur les recettes, on se positionne naturellement à droite.
On peut défendre la conception d’agir ainsi mais on ne peut pas vouloir ne pas être catalogué comme tel.
Dès lors vous comprendrez facilement que l’électorat de sensibilité de gauche fasse défection à Bayrou CQFD
A votre décharge, je ne comprends pas mieux pourquoi les gens qui se disent de gauche votent Hollande, certainement une question d’étiquette aussi, et d’avoir réussit à cristalliser l’anti-sarkozysme primaire sur sa candidature qui semble pour les sondagiste être la plus capable à battre Sarkozy au second tour.