Certains se posent une question :
« Là, je suis en train d’aimer cette personne et je ressens un fort désir de faire l’amour avec elle. Mais que serait mon amour pour elle sans ce désir ? Qu’en resterait-il ? Suis-je seulement un animal ? »
Et d’avoir alors une drôle d’idée pour en découvrir la réponse qui consiste à s’organiser pour évacuer au plus tôt la partie sexuelle afin de se concentrer sur les sentiments qui restent après.
Qu’on réussisse ou pas à réaliser cette sorte d’inversion, si on a ce genre d’idée et si on découvre qu’après les galipettes, on reste emerveillé et curieux, il y a de grande chances qu’on soit très amoureux.
Quand on a connu l’orgasme amoureux, il ne s’éteint plus et on devient allergique à tout de qui concerne les relations intimes avec qui que ce soit d’autre. Votre papier ne concerne donc pas les gens qui ont connu cette passion.
Ce phénomène relativement rare joue dans d’autres domaines égalemnent. Il y a des joueurs de tennis qui ont connu une telle intensité émotionnelle en gagnant 5 fois de suite le grand chelem qu’ensuite ils n’ont plus envie de jouer. Sinon au ralenti, rien que pour raviver leurs souvenirs.
Et ceux qui connaissent ou ont connu la grande passion, même l’argent ne les intéresse pas ou plus. Cf Odon Vallet
Madame Marguerite Boucicaut avait 61 ans lorsque son mari est mort. Elle a connu tant de belles choses jusque là, qu’une fois veuve, elle n’a rien fait d’autre que poursuivre le cheminement qui était celui de leur couple. Elle a tout donné de son vivant et n’a jamais été intéressée à coucher avec qui que ce soit. Du reste, elle n’a pas eu envie de vivre lontemps après son bien aimé.
Alexandre Yersin ?
Lui qui a tant fait pour l’Indochine, pour l’Image de la France et pour l’Humanité, on ne l’a jamais vu en relation sexuelles avec qui que ce soit, de toute sa vie. Il pensait à autre chose. Dans une des lettres à sa mère il écrit : « Tu me demandes si je prends goût à la pratique médicale. Oui et non. J’ai beaucoup de plaisir à soigner ceux qui viennent me demander conseil, mais je ne voudrais pas faire de la médecine un métier, c’est-à-dire que je ne pourrais jamais demander à un malade de me payer pour des soins. »