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Morpheus Morpheus 26 mai 2012 16:13

Je soutiens l’auteur dans sa prise de conscience, mais je lui recommande d’aller plus loin dans son analyse.

Le suffrage universel pourrait être l’un des meilleurs outil pour donner le pouvoir au peuple et lui permettre de se protéger contre tous les abus de pouvoir.

Toutefois, pour que cela puisse être le cas, il faut pouvoir donner tout son sens à la DÉMOCRATIE.

La confusion qui semble encore demeurer en partie dans l’analyse proposée ici par l’auteur vient de la confusion engendrée par l’application de la novlangue dans le chef de nos voleurs de pouvoir, et cela depuis environ 200 ans.

Depuis l’époque des révolutions (française, anglaise, américaine), en effet, les voleurs de pouvoir nous ont présenté le régime politique qu’ils ont établis après avoir renversé les anciens régimes monarchiques comme étant « la démocratie ». Or - leurs propres écrits le prouve - ils ne voulaient pas de la démocratie ! Et ils savaient très bien ce qu’est une démocratie, car ces voleurs de pouvoir étaient des personnes très cultivées, qui connaissaient bien les anciens et notamment les auteurs de la Grèce antique.

En fait, les gouvernements de tous nos pays soi-disant « démocratiques » sont en réalité des gouvernements (prétendument) représentatifs. Pas des démocraties.

Il y a un différence fondamentale (déterminante) entre :
- voter pour un candidat non choisit pas le peuple (choisit par les partis)
- voter soi-même (en tant que citoyen) pour (ou contre) des lois, décrets, mesures, ...

Dans le premier cas, l’électeur (différent de « citoyen ») choisit son maître politique.
Dans le second cas, le citoyen (différent de « électeur ») choisit ses lois et sa politique.

Dans le premier cas, la « politique » devient - inévitablement - ce que les grecs appelaient « politikè », c’est-à-dire la « lutte pour le pouvoir » (pour conquérir ou conserver le pouvoir).
Dans le second cas, la « politique » reste ce qu’elle doit être en démocratie : la politea = « la direction de la cité ».

En ayant bien compris cela et toutes les conséquences que cela implique, l’auteur s’apercevra qu’il ne parvient pas à formuler la solution au « malaise », au problème qu’il ressent, parce que le problème (l’impuissance politique du peuple par le truchement du « gouvernement prétendument représentatif ») a pris le nom de la solution (la démocratie). Il lui apparait que le suffrage universel est impuissant, mais c’est parce que celui-ci a été vidé de sa substance en faisant de cet outil, non pas le moyen pour le peuple de décider de la politique à mener pour gouverner la cité, mais l’outil des voleurs de pouvoir pour se faire élire en tant que maîtres.

Cordialement,
Morpheus


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