Il faut finir mes jours en l’amour d’Uranie,L’absence ni le temps ne m’en sauraient guérir,Et je ne vois plus rien qui me pût secourirNi qui sût rappeler ma liberté bannie.
Dès longtemps je connais sa rigueur infinie ;Mais, pensant aux beautés pour qui je dois périr,Je bénis mon martyre et, content de mourir,
Je n’ose murmurer contre sa tyrannie.
Quelquefois ma raison, par de faibles discours,M’excite à la révolte et me promet secours ;Mais lorsqu’à mon besoin je me veux servir d’elle,
Après beaucoup de peine et d’efforts impuissantsElle dit qu’Uranie est seule aimable et belle,Et m’y rengage plus que ne font tous mes sens.