Vous commencez bien, vous finissez bien, mais c’est subjectif
Le reste, qui aurait pu être objectif, est faux ou mythe
Vous me semblez tracer un sillon pour quelqu’un
Il y a vraiment une différence de tension entre le peuple vietnamien pourtant coincé par un appareil communiste et le peuple français. Ici les gens ont des rapports très tendus et ça ne date pas de l’arrivée des Eux comme l’écrivent certains ici.
Un peuple dont les enfants doivent apprendre par coeur une conjugaison aussi délirante qu’inutile n’enseignant strictement rien d’autre que le savoir par coeur, qui génère donc une élitisme par le savoir, n’est pas un peuple soudé de manière populaire.
Le ciment français actuel c’est un peu les Koh Lanta et autres Intervilles ou Tour de France qui l’offrent mais c’est surtout une pleïade de beaux causeurs qui ne sont pas là pour dire ce qu’ils aiment ou ce qu’ils n’aiment pas mais ce qu’il faut faire. Ce sont des professeurs.
Or, en aucun cas, un contexte professoral, universitaire, ne peut porter à la sympathie, à l’amitié, à la décontraction, à la rigolade (sinon, bien entendu, en réaction de cancre qui n’en peut plus et qui grimpe aux rideaux de la classe)
Nous sommes dans un pays où il faut une permission pour dire à quelqu’un qu’il est un ami. On ne peut pas passer au Tu de proximité sans autorisation (sauf en passant au Tu du mépris). Ici, on doit passer ds années à côté de collègues qu’on doit vouvoyer pour maintenir une distance (c’est bien comme ça qu’on dit, docteur ?)
Je passe directement à la fin où vous avez encore raison non forcément sur les causes mais en tous cas sur le constat que le Français, comme tous les peuples, a besoin d’un chef charismatique (c’est plus adapté à notre époque et à notre démocratie qu’imperium qui fait, justement, prétentieux)
Tous les pays ont besoin d’un chef légitimé soit par un quelconque droit naturel, soit par sa force martiale, soit par son charisme versant dans le « sourire à l’épreuve des balles »
L’idée de tous les peuples c’est que si le chef tient bon, ça va.
S’il craque, ça ne va plus.
Le peuple en vient partout à protéger même un chef qui aurait pris le pouvoir par la force et qu’il n’aurait pas aimé a priori.
Une fois qu’un type est au pouvoir, il y a une masse significative qui accourt pour le protéger.
C’est un grand classique.
Là-dessus s’ajoute le cas des chef au pouvoir par la seule grâce des urnes.
Dans ces cas là, la patience joue d’avantage « Il n’est pas terrible mais on va voter autrement la prochaine fois »
Il n’y a donc ni nécessité de protéger au jour le jour le chef au pouvoir, ni rage à le virer.
On patiente, rien de plus.
Dans les démocraties, le regard vers le chef est souvent un regard patient donc mou, peu dynamisant. Attendre, attendre, attendre, le prochain ce sera mieux, ah ban non, bon bin ce sera le suivant alors...
Dans les démocraties les plus modernes, il y a un différentiel entre le regard qu’ont les gens sur leur mainstream (qui évolue vite puisqu’ils ont le droit d’exprimer des opinons variées) et leur chef. Il n’y a pas raccord entre le chef et les moeurs. Les moeurs avancent plus vite que les chefs. Les chefs sont à la remorque des actions populaires, ils n’ont pas l’initiative.
Au Vietnam, pour reprendre une comparaison offrant une perspective, le peuple étant coincé par un régime communiste sans fin, il n’attend rien de lui, ne le calcule pas et se démerde directement dans le allstream (dans le courant de toutes les pensées circulantes)
Le gouvernement prend tout de même des initiatives mais le peuple court beaucoup plus vite que lui. Le gouvernement est constamment débordé, aux abois si l’on veut forcer la trait. La dynamique du peuple s’impose au gouvernement qui déboule toujours après la bataille en feignant avoir eu l’initiative.
Le résultat est que le peuple, quoique toujours pauvre, se marre de dominer le régime (PIB en croissance de 6%).
Une habitation tube 2 étages de 80 m² dans Saigon, plutôt centre, vaut aujourd’hui 1 million de dollars
Les gens s’appellent tous par quelque tonton, tata, petite soeur, grand-frère...Même un orphelin vendant des clopes dans le rue est hellé et désigné de manière familiale, petit -frère.
C’est vraiment une autre ambiance qu’ici.
Le milieu de votre papier, je ne le corrige pas, ce serait sans intérêt
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