Puisque l’auteur cite OpinionWay (sans donner de lien pour voir les autres résultats ; dommage, je ne fais pas confiance à ce « sondeur »), je lis sur challenge.fr 28.12.12 Opinion Way a publié en novembre un « baromètre » sur les usages du livre numérique. 78% des personnes interrogées ont affirmé ne pas envisager de lire prochainement un livre numérique. Si j’étais malhonnête je ne ferai pas suivre le reste : Le pourcentage est toutefois en baisse, puisqu’il y a 6 mois, il atteignait 90%.
La révolution... un droit d’accès à mes ouvrages préférés. Si je comprends bien j’aurai un droit d’accès. En ce qui concerne mes livres papier, lorsque je serai mort, ils resteront disponibles pour ceux qui les reprendront. Pour les droits d’accès, cela est déjà connu sur Internet pour de la musique, c’est un individu désigné et « tintin » pour ses héritiers. La nature du commerce change. J’achète un livre. Tant qu’il existera, il pourra être lu. J’achète un fichier, non on achète un droit d’accès POUR SOI-MEME.
De plus, les DRMs souples, c’est quoi ? En plus de devoir passer par des moyens différents selon les achats, les fournisseurs peuvent déjà effacer des livres payés, éventuellement « les corriger », supprimer votre compte sans fournir d’explications. Ceci entraînant aussi la supression de toutes vos notes associées au document : voir 1984 Amazon Lemonde.fr 22.07.009. Tant que le vendeur, l’éditeur ou même l’auteur pourra intervenir sur ce que j’ai payé et veut pouvoir transmettre (fichier ET mes notes), ce sera NON. Côté bibliothèques : un éditeur a déjà imposé pour ses livres numériques un nombre maximal de prêts successifs, à quand des transactions (je ne dis pas VENTES) pour un certain nombre de lectures ? Seule concession : que chaque exemplaire soit « tatoué » et qu’il soit interdit de le multiplier ailleurs que sur son matériel.
Par contre, le format choisi devra être pérenne. Actuellement il me faut passer par Windows 3.0 pour lire certains CDs audio-visuels, des fichiers d’il y a 15 ans ont des formats plus reconnus, je suis obligé de récupérer des disquettes 3,5 pouces (lecteur sur USB), ne parlons pas des 5 pouces 1/4 (vieille machine) ou pire des disquettes 8 pouces (d’avant 1988, là j’ai rien, je les cloue au mur pour décorer). C’est comme les vidéos-disques, les cassettes numériques, les K7 audio, les bandes magnétiques. Le vinyl résiste.
Mes documents imprimés eux, récents, anciens ou très anciens, à part le vieillissement du papier et des couleurs (photos) sont et seront disponibles. Ainsi que mes annotations dans les marges.
Pour mettre les choses au point : j’ai travaillé longtemps sur écran, je lis énormément sur écran (internet ET de nombreux livres BNF de chez gallica.bnf.fr), mon propos n’est donc pas à prendre comme un non, mais comme un « OUI MAIS ».
Des questions qu’il faudra aborder un jour : les auteurs, leur part de gâteau, les durées de droits d’auteur quasi éternelles, les oeuvres orphelines. L’auteur de par son activité professionnelle est mieux placé que moi pour en donner un éclairage.