La solidarité doit être l’affaire de l’Etat
car c’est l’organisation suprême, celle qui
a les moyens d’agir dans tous les domaines (financiers,
matériels, économiques, législatifs, …) tous nécessaires au traitement
d’un problème social. Les organisations bienfaitrices (Croix
Rouge, Secours Populaire, Restos du Cœur, …) en se chargeant
durablement des démunis, permettent à l’Etat de s’en croire déchargé –
on le voit bien aujourd’hui puisque l’Etat Français ignore
la situation sociale et économique des Français et que beaucoup
d’argent qu’il devrait employer à s’en préoccuper va dans d’autres
domaines. Or les organisations bienfaitrices n’ont pas les
moyens économiques et, surtout, législatifs (et c’est tant
mieux) pour régler durablement un problème social. Elles sont dans le
cas de l’infirmière qui refait inlassablement le pansement
mais dont l’action laisse à penser au médecin que son
intervention n’est pas nécessaire pour soigner l’abcès qui s’aggrave.
Les
organisations bienfaitrices peuvent-elles et doivent-elles se
substituer à l’État ? En le
faisant elles ne rendent service à personne. Ils sont, l’une et
l’autre, déconsidérés. L’État remplira encore moins son devoir mais ne
leur cédera pas ses prérogatives et elles
échoueront dans leurs nouvelles responsabilités qu’elles
n’auront pas les moyens politiques d’assumer. Quand à
la population, entre deux chaises, elle s’assoira par
terre.
Les
associations fournissent chaque année de plus en plus d’assistance aux
Français démunis. Y
a-t-il moins de misère en France pour autant ? Elles ne règlent
pas le problème de la misère en s’installant dans la durée. Bien au
contraire, indirectement, elles contribuent
à l’entretenir et à
l’aggraver.
« L’enfer est pavé de bonnes intentions… »