Mis à part l’enfumage supplémentaire que procure l’affaire, comme dans d’autres aussi retentissantes, dont une à laquelle il doit d’être là où il est aujourd’hui, n’être au courant de rien est décidément une spécialité de François Hollande, aussi bien en tant que chef de l’Etat que du PS.
Quoi qu’il en soit, même avec des aveux, une mise en examen ne fait pas un condamné, et quand bien même ! D’autres l’ont été et n’en poursuivent pas moins leur carrière politique, qui au pouvoir, qui à la tête d’un parti ou d’un autre. À quand l’interdiction d’exercer un quelconque mandat pour l’élu(e) qui a été condamné(e), et peut être même la double peine ; une fois en tant que coupable « normal », plus une fois pour avoir trahi les électeurs ? La justice est la même pour tous les citoyens ! s’exclameront les âmes benoîtement compatissantes. Mais il s’avère que précisément l’élu est davantage qu’un citoyen ; il en est le représentant et la référence. S’il s’en montre indigne, qu’il en soit impitoyablement puni et s’occupe d’autre chose. Et que soient punies avec la même sévérité ceux qui se font ses complices, comme les calomniateurs, ainsi que ceux qui bafouent la présomption d’innocence. Quant aux procès en robespierrisme que ne manqueraient pas de susciter de telles mesures, se souvenir que les corrompus allaient à la guillotine, ce qui est tout de même autre chose que la privation de mandats électifs.