Article intéressant qui rappelle quelques bases économiques pré-industrialisation et surtout pré-financiarisation.
Cette période a de beaux restes mais ce ne sont que des restes. Un pêcheur prend un poisson dans la mer, le vend au resto du coin qui le cuisine et vous le sert dans votre assiette. Vous payez l’addition : 30€. 5€ vont au pêcheur, 15 au restaurateur, 10 à l’Etat. L’argent circule, le produit est consommé et digéré. Où est la richesse produite ? Uniquement dans le transfert des € d’une poche à une autre pour rémunéré un travail, un service et la société dont font partie le pêcheur, le restaurateur, le consommateur qui ne peuvent prospérer que s’ils sont organisés et protégés.
Aujourd’hui, vous achetez un vêtement en coton fabriqué par de quasi esclaves au Bengladesh ou ailleurs. Vos € ne circuleront pas et ne permettront pas à d’autres de vivre, mais iront gonfler le patrimoine d’ultra riches, actionnaires de la multinationales importatrices, qui les investirons dans des Hedge-funds situés dans des paradis fiscaux et qui spéculent sur le prix du coton.
Ce paradigme est source d’un profond désordre dont la conséquence est la paupérisation d’un nombre croissant de la population des pays développés socialement. Cette régression ne compense pas, socialement parlant, l’exploitation outrancière des peuples des pays dit « en développement ».
Le MEDEF, comme le PS (ne parlons même pas de l’UMP) défendent un modèle sans issue. Le premier pour maintenir ses privilèges, le second parce qu’il est inimaginable de changer de modèle et que même s’il le voulait, il pense qu’il ne le pourrait pas (voir l’hystérie « Tea Partique » de la droite).
Le PS n’a pas tout à fait tort. La majorité des Français ont déjà oublié les catastrophes causés par Sarkozy et sa clique et se déclarent prêts à revoter pour eux.
Une telle stupidité est extrêmement désolante mais c’est ainsi. Je crains qu’il ne faille attendre que le système financier international ne s’effondre, réduisant la majorité à la misère ou presque, pour rechercher un chemin plus humaniste.
Comme disait à peu près Buffet (un investisseur plutôt chanceux) : Les ultra riches ont gagné la guerre qu’ils mènent contre le reste de l’humanité.