Il me semble qu’il n’y a jamais eu ni égalité, ni liberté, ni fraternité de fait en France, pas plus hier qu’aujourd’hui, c’est une vue utopique qui doit servir à nous guider vers ce vers quoi on veut tendre, pas un état de fait qui aurait disparu mais un état à construire.
Par ailleurs, si je rejoins nombre de vos constats, je relève au moins une contre vérité dans votre article : les taux de suicide ne sont pas records (même s’ils sont très élevés et particulièrement en France), ils sont même en baisse depuis 1980 :
http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/default.asp?page=dossiers_web/dev_durable/taux_deces_suicide.htm
On retrouve cette idée dans votre article, que les grandes orientations politiques à venir ne peuvent prendre qu’une forme, dictée par « la réalité ».
Or la réalité est celle que l’on se construit. Si demain on déclare toutes
les dettes financières caduques ou illégitimes, cela sera aussi réel que
l’austérité « nécessaire » selon les gouvernants du moment, cela aura des
effets « réels ».
Ne vous en déplaise donc, la réalité en politique ne peut être qu’idéologique et le nier revient simplement à soutenir l’idéologie dominante, c’est souscrire au fameux TINA.