Merci pour cette édifiante information qui m’était totalement inconnue.
Pourtant, je ne suis guère étonné ! Car il faut se souvenir que cette Alsace, ma terre natale, était à la pointe de la chimie française en son temps. S’enorgueillant d’avoir vu la première usine chimique construite en France, produisant colorants et myriade d’autres joyeusetés, pour l’industrie textile essentiellement, sur de nombreux sites ou l’on ne s’emmerdait alors guère avec l’environnement.
Je me souviens encore bien du ’Schtengi’ et de ses panaches de fumées colorés, des odeurs entêtantes de vaniline, de tous ces petits ruisseaux aux couleurs improbables, tantôt verts, tantôt bleus, violet, ou autre, du coté de Mulhouse et environs. Des jours ou les yeux et la gorge piquaient du coté de Thann, quand l’air se voyait assaisonné de quelques fuites de vapeurs acides échappées des tours de production d’acide sulfurique ou chlorhydrique. Une sacrée époque ou on balançait les résidus et déchets ou l’on pouvait sans se soucier du lendemain ! Tout cela à fait la richesse économique de cette belle Alsace aux frais vallons .... Et du pognon il s’en est brassé un sacré paquet.
Alors non, même si je n’avais pas eu vent de ce dépotoirs à Kingersheim, je ne suis pas étonné. Je mettrais même ma main au feu qu’il y a plein d’autres sites que tout le monde a oublié, certains dont j’ai une sérieuse idée même, et qui sont aujourd’hui occupés par des quartiers d’habitations.
Voila, avec cette pluie et cet article j’ai le ’heimweh’ de cette enfance ou je courais la campagne magnifique et fleurie de mon Alsace natale pour aller bouffer des quetsches dans les vergers à l’abandon avec mes petits camarades. Souvenirs, souvenirs ...
Razzara