On a vu en Russie dés Lénine et Trotsky ce que résumer Marx à la seule dictature du prolétariat donne : la stalinisme comme système de pouvoir absolu d’une caste d’opportunistes du parti.
Marx a écrit par ailleurs (dans l’idéologie allemande) que « Le rapport borné de l’homme envers la nature conditionne les rapports bornés des hommes entre eux. »
Les anthropologues du XX siècle, comme par exemple Philippe Descola, lui ont donné raison en démontrant qu’il y a autant de formes du rapport de l’homme avec la nature que de formes de sociétés, et que c’est le rapport de l’homme avec la nature qui conditionne toute l’ontologie d’une société (sa vision du monde, son mode de vie et donc son évolution historique).
Ceci montre que la forme fondamentale de respect, celle qui conditionne toutes les autres formes de respect, est le respect de la nature :
« Un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses semblables. » Amérindien en train de se faire massacrer par des colons puritains qui massacraient aussi les bisons. Ils n’avaient jamais lu ni Marx ni Greenpeace, mais ils avaient compris le fondamental.
Ceci montre aussi qu’un communisme dont le but soit de satisfaire tous les besoins humains commet la faute de croire que le saint esprit du marxisme devrait être plus capable que celui des lois du marché de nous rendre vertueux et respectueux de la nature. Malheureusement, s’il suffisait de résoudre le problème économique pour résoudre les problèmes de société, cela aurait été fait depuis longtemps.
L’après capitalisme, quel qu’il soit, ne pourra exister, et nous avec, que s’il est capable de reconnaître que la Terre est notre seule source de vie car elle nous fourni l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, notre nourriture et toutes les ressources naturelles que nous utilisons pour nous vêtir, nous loger et travailler. A partir de ce constat, il s’agit de remplacer des dogmes superstitieux comme celui de l’immuable conflit du bien et du mal de la bible, celui de la complémentarité du yin et du yang de Confucius, et celui pseudo-biblique du rapport de l’homme avec la nature comme la lutte de l’homme contre la nature de Plekhanov, par un concept scientifique, le respect de notre seule source de vie.
A partir de là, l’économie peut être considérée comme un outil et peut être soumise à un but raisonnable : la satisfaction des besoins humains dans la mesure où les besoins de la nature sont satisfaits.