Le problème st que le capitalisme mondialiste n’est plus en train d’améliorer le niveau de vie, sauf pour la frange la plus riche. Même dans les pays en voie de développement la mondialisation pèse désormais sur les salaires, déjà peu élevés. Tandis que dans les pays riches les classes moyennes, et surtout les employés, voient leur niveau de vie se détériorer lentement mais sûrement. La raison en est que ce néo-capitalisme s’est effectivement affranchi de toute contrainte : ouverture des frontières, fiscalité allégée grâce au chantage à l’emploi (et le moins-disant fiscal des pays en concurrence) et le recours massif aux paradis fiscaux ;
Le capitalisme mondialiste s’est même affranchi des contraintes comptables de base : la monnaie, déconnectée de toute valeur intrinsèque, est entièrement entre les mains des banques centrales et des marchés financiers qui peuvent la manipuler et la démultiplier à leur gré ; les fonds d’investissement, véritables maîtres du système,achètent par effet de levier, vendent ce qu’ils n’ont pas (vente à découvert de titres, de commodités, etc.), et ces procédés, qui peuvent provoquer des déstabilisations catastrophiques, ont pour seul objet le toujours plus des milliardaires. On peut ajouter que le capitalisme s’affranchit même des quelques prérogatives régaliennes dont il avait auparavant besoin, par la privatisation de la sécurité, de la police, et même des armées.
Attention, le capitalisme reste en soi le meilleur système, mais seulement s’il est encadré, et cet encadrement passe par une réaffirmation du rôle des Etats.