On était autrefois obligé d’acheter ses livres en librairie. Cela ne signifie pas qu’on profitait des conseils du libraire, ni même qu’on les recherchait. On n’appréciait pas forcément la cohue et le temps d’attente pour obtenir d’être servi.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Et moi qui vis à la campagne, je suis bien heureux de ne pas être obligé de me taper 30 bornes et l’encombrement de la ville pour aller chercher le bouquin que j’ai envie de lire.
Quant à l’objet, bien sûr que les « anciens » (j’en suis) aiment le contact du papier, son odeur, la mise en page soignée, les illustrations éventuelles... Mais je me souviens de la réflexion d’un vendeur en librairie (un libraire ?) à qui je faisais remarquer, il y a des lustres, que le livre de poche (il en était à ses début) que je convoitais était un peu abîmé et qu’il aurait dû me faire une ristourne : « ce qui compte, ce n’est pas l’objet, c’est le contenu » !
Quant à savoir s’il reste beaucoup de lecteurs, je constate autour de moi qu’il y a peu de gens pour lire des livres et consommer de la littérature. Les journées n’ont que 24 h et il y a tant d’autres occasions d’utiliser son temps !