Nelson Mandela a été sorti de prison pour accomplir une mission.
A un certain moment, l’élite mondiale, capitaliste, a décidé que le
régime politique en Afrique du Sud devait changer. L’embargo ne pouvait
plus durer. Il n’était plus possible de soutenir - même en laissant
croire qu’on le dénonçait - le régime de l’apartheid. Mais comment
sauver le cul des riches blancs en cas de fin de l’apartheid ?
C’est là que Mandela entre en jeu. Après toutes ces années de prison,
ce révolutionnaire qui a mené une bataille armée (car il n’y avait pas
d’autres moyens de se battre face au régime des blancs), était usé et la
proposition qui lui était faite lui a semblé un bon deal. Il fallait
qu’il participe au processus de changement de régime pour canaliser les
noirs et empêcher ceux-ci de prendre leur revanche sur les blancs. Il
fallait aussi protéger les intérêts des riches blancs. En échange, on
mettait fin à l’apartheid.
Mandela a alors accomplit à la perfection sa mission en se montrant
sous un jour neuf : celui de l’homme de paix prônant la réconciliation
entre les blancs et les noirs. A l’issue du processus, Frederik de Clerk
et nelson Mandela se partagent tous deux le prix Nobel de la Paix
décerné pour mission rendue au libre-échange.
A présent que Mandela est mort, attendez-vous à une semaine de récit
mythologique en boucle sur tous les médias mainstream : il faut assurer
la pérennité du mythe et inscrire >>l’histoire<< dans la
caboche des masses.
Morpheus