Monsieur Chalot,
Vous vous faites une mauvaise idée de la non violence.
La non-violence de Gandhi ou de Martin Luther King suppose une prise d’action de la population pour conscientiser cette même population et pour conscientiser aussi les opposants. Gandhi et MLK ont toujours appelé leurs opposants au débat, et leurs actions de boycott ou de manifestation n’ont jamais été conçues comme des prises d’otages économiques.
Une grève de la faim n’est pas une action non violente. Gandhi appelait au jeune pour aider le peuple à prendre le temps de réfléchir, pas pour placer les autorités en porte à faux. De même, les pratiques syndicales de manifestation en France ne sont pas du tout non-violentes si elles visent seulement à « mettre une épine dans le pied des politiques/patrons » ou expression équivalente qu’on voit ici et là.
Les Femen n’ont aucune intention de parler avec leurs opposants et font du terrorisme médiatique. On ne peut pas appeler cela de la non violence juste parce qu’il n’y a pas de dommages physiques. La non-violence est bien plus exigeante.