bonjour Alexis Toulet.
Vous pouvez croire ce que vous voulez, mais la question du comportement humain, j’ai passé ma vie à l’explorer, tant au niveau théorique (Psychologie, sociologie, éthologie, sciences cognitives ...) qu’au niveau pratique, par une carrière dans le secteur social et son encadrement, et une pratique personnelle riche. Si bien que sans prétendre détenir une vérité en la matière, je puis vous assurer que je pourrais néanmoins lourdement argumenter mon positionnement, et je le ferai sans déplaisir si cela vous intéresse, ce qui est rarement le cas ...
Alors, le comportement humain est parfaitement en ligne avec une modélisation datant d’une trentaine d’année, nommée « sélection de parentèles », qui stipule grossièrement que les espèces vivantes agissent en toute circonstances en vue de favoriser la transmission de leurs gènes, en se référant inconsciemment à leur apparentement au sein de leur environnement.
La manière dont on passe des gènes aux comportements est chimique, via une structure instinctive héritée, elle même régulée au niveau hormonal. C’est sur cette structure de base que viennent se greffer nos comportements « évolués », du niveau acquis culturels, ou issus de notre conscience, lesquels ont en fait été sélectionnés au cours du processus d’évolution par le bénéfice de la souplesse qu’ils apportent, dans l’objectif ... d’une transmission de nos gènes plus efficace.
Mais lorsque l’on entre dans le vif du sujet, il y a peu de doutes que ces niveaux « évolués » sont de fait assujestis au niveau instinctif de base, lequel ne se révèle de nos jours que sous un stress extrême.
Une telle représentation est peu entendable par le profane, dans le sens où elle prive celui-ci (et pas que lui) d’une liberté d’action dont il croit bénéficier mais qui n’est qu’une illusion. Elle a aussi pour conséquence de priver, à ce jour et vu son peu de conscience de cet état de fait, l’Homme de toute capacité d’infléchir la trajectoire qui lui est tracée par son génome. Et en ce sens, Dennis Meadows aura probablement raison, et bien plus tôt que les gens ne l’imaginent ...