Christian
(suite 2)
Vous confirmez dans votre récent commentaire ce que j’avais cru
comprendre dans votre article : c’est parce
que vous êtes « athée vieux bouffe-curé » que vous faites erreur et
que la religion vous fait rigoler mais ne vous inquiète pas.
Plus précisément, l’évolution
religieuse du monde vous fait rigoler et ne vous inquiète pas.
Vous précisez même que, parce que - et de la même manière que - l’Europe
ayant cessé d’être chrétienne « demain elle cessera d’être musulmane ».
Vous êtes athée mais je ne vous ai vu nulle part confondre comme beaucoup d’autres la
laïcité avec l’athéisme et, moi qui ne suis qu’ancien catholique fervent devenu
agnostique, je respecte donc votre athéisme, mais je prétends qu’il vous
aveugle.
Parce qu’elles ont toutes deux engendré des violences, des barbaries
massives, vous comparez deux religions, le christianisme et l’islam, qui n’ont
rien de comparable.
Il est clair pour moi que le prophète de l’une, le christianisme, a
diffusé un message pacifiant (jusqu’à accepter de mourir pour ce message)
tandis que le prophète de l’autre, l’islam, a diffusé un message appelant à la
barbarie, qu’il pratiquait lui-même abondamment.
Ceci ne m’empêche nullement d’annoncer sans détours que la
hiérarchie actuelle de l’église catholique, principalement ses papes Benoît XVI
et Jean-Paul II mais aussi, jusqu’à preuve du contraire le pape François, sont les plus responsables du maintien de la
violence religieuse quand ils trahissent, sur le point le plus important, le
message du prophète dont ils se réclament.
Les plus responsables parce que ce sont eux qui ont les plus grands
moyens de sortir - et de faire sortir leurs co-religionnaires - du dogmatisme
criminogène, laquelle sortie pourra ensuite être prise en exemple par les
croyants juifs et musulmans.
J’ai cependant toujours ajouté que, si par miracle ces derniers sortaient les
premiers du dogmatisme criminogène, ce serait une excellente chose... et tant
pis pour le faux christianisme. Voir mes articles (1) et (2).
Je crois que, sans la rigolade peut-être, c’est une posture
semblable à la vôtre, et d’ailleurs très respectable, qui aveugle Marcel
Gauchet s’il croit toujours que nous sommes réellement dans une "sortie de
la religion" alors que nous sommes, selon moi, de toute évidence plus que
jamais « sociétalement rentrés dans la religion », et de la pire
manière qui soit : l’islam, impose de plus en
plus, et de plus en plus mondialement, sa conception politique, violente et conquérante de
Dieu et de la religion.
Et elle le fait de plus en
plus avec la complicité des faux laïcs, qu’ils soient politiciens,
journalistes ou autres.
Alors je veux que nos meilleurs philosophes "entrent dans le
combat" pour nous sortir de cette délétère complicité.
C’est pourquoi je
reproduis dans mon prochain commentaire le début d’un petit essai de mars 2000
que Marcel Gauchet n’a pas voulu publier dans la revue de philosophie qu’il
dirigeait alors. Comme ne l’ont pas publié, après le 11 septembre 2001, de
nombreux éditeurs auxquels je l’ai aussi proposé.
Mais je fais cette démarche sans grand espoir, un peu comme Pascal
Pia entraînant Albert Camus dans son journal COMBAT de 1943 :
"Nous allons tenter de
faire un journal raisonnable. Et comme le monde est absurde, il va échouer"
(à suivre)
(1) http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/
(2) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677