« Une dissymétrie infime mais suffisante pour s’auto-organiser » serait à l’origine de notre univers (dixit Ropib). Ne retrouve-t-on pas là l’antique concept de « clinamen », cher à la doctrine Epicurienne ? Comme quoi rien d’absolument neuf sous le trop humain soleil de notre intelligence...
PS : j’aurais préféré écrire « trop humain soleil » sans rien ajouter, mais autant préciser la métaphore en y mettant le mot « intelligence », sinon il risque d’y avoir encore des doctes pour me lire au pied de la lettre, me rappellant que nôtre bel astre est un chaudron thermonucléaire et patati-patata... D’ailleurs Epicure a dit aussi : « le soleil est tel que je le vois », grossière erreur d’un sensualiste... Mais le cher Epicure n’en ait pas moins vigoureusement du coté de la lumière, la vraie, celle qui se moque des prétentions humaines, trop humaines...
PS bis : En fait, pour ce qui est de la doctrine du « clinamen », le vrai père en serait le grand Démocrite, dont Epicure - sur ce point - ne fait que reprendre les idées. Pas étonnant non plus qu’on retrouve si peu des oeuvres de Démocrite, philosophe athée et matérialiste : les chasseurs de Paradis ont du passer par là, trouvant que la meilleure place de ces oeuvres impies est dans les Enfers de l’oubli... Ils y ont presque réussi, ces salauds ; mais heureusement : le hasard est un dieu malicieux qui a permis à quelques fragments de survivre jusqu’à nous... Petites étoiles d’intelligences dans la nuit obscure des siècles...