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VICTOR Ayoli Victor 1er octobre 2014 13:43

L’Equateur a fait mieux que l’lslande. C’est un petit pays formidable. Un pays exemplaire qui a eu le courage de dire MERDE aux banques et à tous les charognards du monde financier mondialisé, c’est-à-dire étazunien.


Ce petit pays, qui doit son nom à sa position géographique (sur la côte ouest de l’Amérique du Sud et...sur l’équateur), était mis en coupe réglé par les multinationales étazuniennes. Sa monnaie – le Sucre – a même été remplacée par le dollar US. C’est dire la main mise yankee sur le pays.


Eh bien le 14 décembre 2008, Rafael Correa, président de l’Equateur, prend une décision simple, évidente et ferme : annuler unilatéralement la part qu’il juge « illégitime » de la dette publique de son pays, et suspendre le remboursement de tous les titres de la dette. Cette part illégitime fut estimée à 70% de la totalité de la dette !


Cette décision faisait suite aux travaux d’un audit de la dette du pays sur la période 1976-2006 effectué dès 2007 par une commission d’enquête indépendante. Il faut savoir que l’Équateur avait alors perdu sa souveraineté, placé qu’il était sous les diktats du FMI et de la Banque mondiale.


Les experts de la Commission ont identifié des tranches de dettes dites « illégales » (dont le contrat est contraire au droit international ou équatorien), « odieuses » (contractées par un gouvernement despotique, à l’encontre de l’intérêt des populations) ou encore « illégitimes » (par exemple lorsqu’elles sont creusées pour voler au secours des banques privées...).


Les banques ricaines ont gueulé au charron, mais Correa les a envoyé chier ! Et que croyez-vous qu’il se passât ? 95% des créanciers de l’Équateur (FMI, Banques, et autres fonds institutionnels) ont accepté cette décision !


Ainsi le président Correa, s’appuyant sur l’outil fort efficace de l’audit de la dette mais aussi sur une mobilisation populaire sans faille, a su établir un rapport de force suffisant pour faire avaler aux mafias financières que la part de la dette qu’il annulait n’était pas celle du peuple et que ce n’était donc pas au peuple de la payer !


La nouvelle constitution, approuvée par 64 % des votants lors du référendum de septembre 2008, renforce le rôle du Plan national de développement et fait de l’État un acteur central dans la production de biens, la construction d’infrastructures et la régulation. Les activités financières sont désormais considérées comme un « bien public » et le contrôle des ressources naturelles par l’État devient un principe constitutionnel.


Le président Correa entend s’attaquer à des chantiers où l’immobilisme a longtemps été la règle, en particulier l’amélioration de la qualité du système éducatif et l’efficacité de l’administration. Le gouvernement essaie de diversifier ses partenaires commerciaux, en privilégiant une coopération économique et technique Sud-Sud avec des pays comme l’Iran, la Chine et, surtout, l’ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques). Le pays a quitté le Centre international de règlement des différends (CIRDI), refusant les arbitrages internationaux bidonnés par les Etazuniens. Le gouvernement tente de promouvoir la création d’instances exclusivement régionales au nom de l’indépendance et la souveraineté vis-à-vis des pays industrialisés.


Voilà un exemple à suivre !

 


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