Au risque de vous décevoir, Morales est un nom typiquement sépharade, ces Juifs qui ont colonisé l’Amérique à la suite de Christophe Colomb après avoir été chassés d’Espagne en 1492 et auxquels l’Espagne vient historiquement d’accorder la double nationalité en 2014. Derrière l’habile façade de l’indigénisme et de l’anti-impérialisme U.S, Evo Morales exerce un « conservatisme radical » (pour utiliser la formule de James Petras :http://petras.lahaine.org/?p=1968) au service du capitalisme extractiviste (la nucléarisation du pays est même en vue), qui fait se dresser contre lui les vrais peuples indigènes et aborigènes de Bolivie, les « Palestiniens » de cette Terre Promise. Il ne faut pas oublier non plus qu’Evo Morales est un ancien dirigeant cocalero et que la Bolivie est, avec le Pérou et la Colombie, l’un des principaux pays producteurs de cocaïne au monde.