Vous êtes trop binaire, M. Bénard. L’économie de la santé ça n’est pas « soit c’est efficace et je paye quelque soit le prix, soit c’est inefficace et je ne paye pas »
- gain de la vaccination : si on en croit le labo ( donc au mieux !) évitement de 70 à 84 % des 3400 cancers (2400 à 2900 cas évités), et des morts qui vont avec (700 à 840).
- risque connexes : inconnus à ce stade ; 1 pour cent d’effet secondaire n’est pas déraisonnable : soit ... 3000 cas ! Autant que de cancers évités, si tout ce passe bien. On peut réver à une vaccins sans effet secondaire, mais on peut aussi, malheureusement, tomber sur des cas d’interraction désastreuses avec beaucoup plus de vaccinées ; ou même à une polémique type « hépatite ».
- gain connexe : encourragement de la recherche médicale française
- cout annuel de la vaccination : 300 000 filles x (146 € de vaccin + 20 € d’injection) x 3 doses = environ 150 millions d’euros.
Gain collectif global : pas évident sur le plan de la santé, et encore moins sur celui des finances. En tout cas pas assez évident pour hurler au scandale lorsque le système de santé ne prend pas LA décision, là maintenant, tout de suite !
Le plus raisonnable ça serait plutôt de laisser le choix à des patientes paniquées ou des mutuelles généreuses d’essuyer les plâtres, et statuer dans quelques années. A l’échelle collective, il n’y a aucune urgence à généraliser !