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La doctrine de l’évolution - car c’est de cela dont il s’agit, l’homme apparait en Afrique puis, etc, etc - présuppose ce point : ’isolat’. Au sein d’une espèce, un isolat acquiert une caractéristique qui lui donne un avantage sur la masse (struggle for life : compétition entre les espèces mais aussi entre les individus d’une même espèce) ; cette part mutée (sic) se multiplie tandis que celle originelle s’étiole et disparait (’Evolution et extinction vont de pair’*). Ce concept de l’isolat est corroboré, peut-être, par l’Eve mitochondriale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88ve_mitochondriale
Toutefois, il manque les causes. Sur ce point, on oscille généralement entre l’influence du milieu ou ...le hasard. La phrase que j’ai citée dans mon post précédent est typique ; Lavau m’a fait la même l’autre jour, dans son roman l’homme inventant l’agriculture ex nihilo comme pris d’une envie de pisser.
Lorsque l’on regarde l’expansion de l’espèce humaine sur le plan strict du chiffre (la démographie/population), on remarque que cela s’effectue par à-coups. Depuis l’isolat originel jusqu’à - 12 000, une population peu importante qui se répand mais certainement pas pour des raisons alimentaires ou de confort. Et certainement pas non plus sans raison. Puis, entre - 12 000 et 1800, une hausse de la population spectaculaire mise prétendûment sur le compte de l’agriculture. Alors qu’en réalité la vie agricole est bien plus dure et incertaine que celle nomade, je ne sais même pas comment on peut croire dur comme fer et soutenir l’inverse. Puis une nouvelle hausse, constante depuis 1800, que l’on met sur le compte du mérite de la science (médecine, hygiénisme, confort matériel, etc, etc).
Au point que nous sommes 8 milliards aujourd’hui. Voilà le cheminement depuis l’isolat du début.
Bon, une petite citation pour conclure :
« Il n’y a aucune exception à la règle que tout être organisé se multiplie naturellement avec tant de rapidité que, s’il n’est détruit, la terre serait bientôt couverte par la descendance d’un seul couple ». [III, la lutte pour l’existence]
*Vu que j’ai la Bible de Charles sous la pogne : « Ainsi, l’extinction et la sélection naturelle vont constamment de concert. » [VI, difficulté de la théorie]