Deux jours après le déclenchement du génocide, les troupes françaises sont sur place pour évacuer les ressortissants européens, ainsi que quelques dignitaires hutu. En revanche, les soldats n’embarquent pas le personnel tutsi présent à l’ambassade de France (sauf une personne). Ils seront tous massacrés. Etrangement, les télégrammes diplomatiques de cette période ont disparu.
Quant à l’opération Turquoise, lancée sous mandat de l’ONU à l’été 1994, elle continue à diviser : elle a certainement permis de sauver des vies tutsi, mais l’armée est accusée d’être restée passive – et donc complice – face aux atrocités. A Bisesero, les soldats ont ainsi laissé des rescapés tutsi à la merci de tueurs pendant plus de trois jours.
Pour certains, l’intervention française aurait même eu pour but de contrer une nouvelle fois les rebelles du Front patriotique rwandais, et de faciliter la fuite des génocidaires.