Le problème avec cette théorie de « la « main invisible » du marché et de l’évolution guidera les hommes et l’humanité vers le « plus grand bien » et la « plus grande perfection » »
est qu’elle ne considérait pas, et c’est normal pour son époque, l’empreinte écologique : épuisement des ressources ET degradations de l’environnement.
On ne peut plus laisser les entreprises tout se permettre, car elles n’ont aucune préoccupation sur le long terme (elles sont amorales). Et ceci quelle que soient leurs tailles, tout en sachant que les grosses ont des capacités de nuissance parfois considérables (TEPCO, MOSANTO, EXON...)
D’autant plus que la financiarisation folle dans laquelle nous sommes embarqués et englués, fait qu’une entreprise qui sinterdirait une pratique au motif de risques écologiques trop importants (par exemple le forage en antartique), verrait imédiatement son cours boursier s’effondrer si ses concurrentes ne s’interdisaient pas cette même pratique. Elle serait donc sous la menace d’un rachat par ces concurrentes, aboutissant, in fine à la mise en place systématique de ces pratiques dangereuses...
Tout ceci impose des états forts et souverains. Or il est incontestable qu’on n’y est de moins en moins quand on voit à quel points ces agents économiques sont au coeur du pouvoir, partout.