« le concept millénaire de démocratie », Qu’est-ce que ça veut dire ?...
Faut-il rappeler que la Grèce antique, qui nous sert de référence quand on évoque la « démocratie », comportait des esclaves ? et qu’on y trouvait ça tout à fait naturel ?
Démocratie n’a jamais signifié autre chose que « décision par le peuple », mais encore faut-il définir ce qu’est le peuple, et à quelle échelle nous parlons.
L’agora de chaque cité, qui servait au débat public, pouvait recevoir tout au plus quelques milliers de citoyens, pas des millions. Il était donc indispensable de choisir des porte-paroles, et d’autant plus aujourd’hui.
Par ailleurs, la Démocratie n’était qu’un mode de fonctionnement. La République en était le cadre. Et, déjà en ces temps antiques, pas toujours des « républiques démocratiques » — appellation qui nous reporte à quelques dizaines d’années en arrière dans certains pays de l’Est de l’Europe, et qui n’évoque pas le meilleur exemple de ce que pourrait être une « démocratie »—.
Quelle différence avec la démagocrassie de notre moderne République Française ? Sommes nous dans une démocratie ou dans une ploutocratie ? Ni l’une ni l’autre. Nous sommes dans un monde de transition, encore encombré de tous les travers humains qui font que les hommes en place usent de leur influence pour placer leurs progénitures. Quoi de plus naturel ? Quel parent ne voudrait pas assurer l’avenir de ses enfants ? Mais ça n’a rien à voir avec la démocratie ni même avec une ploutocratie népotique. Le vrai problème n’est pas là, il se situe bien en amont. La seule démocratie possible est précisément celle qui donnerait l’EGALITE DES CHANCES AU DEPART. Les enfants d’esclaves n’ont toujours aucune chance de devenir un jour les sénateurs de cette Démocratie républicaine.
Mais en démocratie « représentative » nos représentants sont (ou devraient être) des « porte-parole » DES IDEES DU PEUPLE, pas des tribuns démagos élus sur LEURS PROPRES idées personnelles. J’entend par là qu’un(e) candidat(e) qui écoute et rassemble dans une synthèse ce qui monte vers lui(elle) est bien plus démocrate qu’un(e) élu(e) chef de parti qui impose ses idées à ses suivants. Celui-là est sans doute un républicain mais en aucun cas un démocrate.
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