« [l]’être qui a appris dès sa plus tendre enfance comme une nécessité vitale l’application de lois non écrites, et le renoncement à ses propres sentiments, sera d’autant plus prompt à obéir plus tard aux lois écrites, et ne trouvera pas en lui de quoi se protéger contre elles. Mais comme un être humain ne peut pas vivre totalement dénué de tout sentiment, il se rallie à des groupes par lesquels les sentiments qui lui ont été interdits jusqu’alors sont admis, voire encouragés, et peuvent donc enfin être vécus au sein d’un collectif. Toute idéologie offre cette possibilité de décharge collective des affects accumulés couplée avec l’attachement à des objets primaires idéalisés, qui est transféré à de nouveaux personnages de chef ou au groupe tout entier comme substitut de la bonne symbiose avec la mère que le sujet rejette. »
[138] A. Miller, C’est pour ton bien, supra, note 96, p. 105.
[139] A. Miller, L’enfant sous terreur, supra, note 99, p. 15. Voir aussi A. Miller, C’est pour ton bien, supra, note 96, p. 104-106.
[140] A. Miller, Le drame de l’enfant doué, supra, note 115, p. 15.
[141] A. Miller, C’est pour ton bien, supra, note 96, p. 106.