Réponses des bougres(esses) :
Voter c’est « (..) donner son aval au système quasiment mafieux élaboré par des bandits qui ne sont pas des manchots »
Belle formule et tout l’article dont elle extraite, est excellent :
En bref, « idiots inutiles », « incultes en politique » et autres vilains pas gentils abstentionnistes (ou pire, non inscrits) cloués régulièrement au pilori, sont cependant heureux de compter en leurs rangs des citoyens de seconde zone tels que les deux « Michel » ci-dessous :
Le premier est estampillé « de gauche », le deuxième « de droite » mais ont néanmoins compris quelques l’absurdité de base...
Même un communiste peut ouvrir les yeux :
« Voter est la cérémonie, à la fois passive et massive, par laquelle le pouvoir d’Etat, invariablement composé de fondés de pouvoir du Capital, autorise, ranime, à partir de notre humiliante participation à cette cérémonie, sa propre existence perverse ».
Alain Badiou
Quand on sort les violons pour chanter que voter est un « droit », il faut rappeler comme Alain (un autre célèbre « inculte en politique ») que sans possibilité pour le peuple de contrôler ceux qui deviennent les maîtres, ce n’est qu’un droit fictif !
Et quand au lieu des remontrances, on sort le bâton pour nous asséner exactement le contraire, c’est à dire que voter est un « devoir », on peut légitimement poser la question : « par rapport à quoi ? »
Résumé de l’affaire qui occupe les idiots utiles et les religieux en politique :
« dans l’histoire récente des démocraties occidentales, le vote majoritaire représente une désapprobation par déception et une approbation par illusion : on croit que les uns vont changer ce que les autres n’ont pas changé… Le vote est condamné à la manifestation d’opinions par définition peu consistantes et à la désignation de personnages par définition peu portés à représenter les électeurs ».
( C’est signé d’un autre « inculte en politique » : Jean-Luc Nancy !)