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Rétif 3 janvier 2016 11:30

La question posée semblait avoir été la réalité de l’existence de Jésus. Vaste programme.

Finalement,on ne parle à peu près que de celle de ce qui a été dénommé le Saint Suaire.
Sur la première question,je n’ai guère d’arguments.
Sur la seconde,quelques précisions que je peux donner et livrer ici,sans en tirer de conclusion,à l’avis des intervenants.

L’image qui est montrée représente un homme blessé,avec une netteté quasi photographique,sur fond noir.
Comme on a rarement vu un drap ou un linceul de couleur noire,il y a à comprendre que cette image est un positif, tiré d’après un négatif qui est l’original,le suaire proprement dit, un drap blanc(il existe,on peut le voir) sur lequel se trouve quelques traces de roussi,formant un négatif sur fond blanc.
Négatif peu visible,d’ailleurs et très difficilement interprétable de nos jours,radicalement ininterprétable au Moyen-Âge,la photographie qui nous a fourni la notion d’image négative,n’existant pas à l’époque.

Rappelons qu’un négatif est,sur un fond transparent(équivalent du drap blanc originel)la trace de ce qu’on appelle en photo,les lumières cad les parties claires ou éclairées du sujet photographié.Les parties
moins ou pas éclairées où l’émulsion n’ a pas été noircie par une certaine intensité lumineuse restant transparentes,donc blanches sur une surface blanche comme un drap ou un feuille de papier blanc. 

Les gens au Moyen-Âge n’ont donc pas vu ce qu’on nous montre aujourd’hui : ils ont vu un drap(blanc évidemment)avec des traces de roussi qu’ils ne pouvaient interpréter ignorant l’idée même de « négatif ».

S’ils ont conservé ce drap ramené du M.O. par des croisés,et l’ont vénéré comme le suaire du Christ,c’est parce qu’il avait été conservé comme tel dans cette région,et que c’était pour eux une tradition respectable,à laquelle ils ont cru parce qu’ils portaient crédit aux précédents propriétaires, comme à ceux qui le ramenait de ces contrées et qui n’en savaient pas plus qu’eux.

Ce drap blanc, à peine taché de quelques roussis, était donc,sans doute aucun pour eux,« Le » suaire du Christ,sans pratiquement rien y voir de particulier,ressemblant à n’importe quel drap,si ce n’était sa provenance avérée de bonne foi.
Ils n’ont donc pas été leurrés par une image(qu’on la pense comme correspondant à un réel ou comme naturel),parce qu’ils ne pouvaient pas la voir !Ce n’était,pour eux, qu’une relique,non une représentation.

Ce n’est qu’au 19° siècle qu’un photographe,sur la demande,la commande,d’un Pape,a photographié ce drap,ce qui a dû être un travail complexe,et a obtenu,sur sa plaque de verre en négatif,l’image sur fond noir que beaucoup de gens imaginent comme étant le linceul de Jésus,alors que ce n’est que le négatif photographique de l’objet en question.

Etant,évidemment hors de question,d’obtenir, avec un appareil photo qui n’existait pas à l’époque,mais qui aurait dû avoir un soufflet de la taille de la salle des pas perdus et un objectif « gros comme le Ritz »,
une image négative de cette taille.

Il n’est peut-être pas inutile de connaitre ce fait pour raisonner sur le sujet. 

Maintenant,Qui était l’homme dont l’image nous est révélée par la prise de vue du photographe,est,en tous cas,une autre question. Toutes les hypothèses sont permises,et quant aux vérifications,que Popper appelle des réfutations, on attendra longtemps,mais là n’est pas la question !


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