En matière de politique intérieure, le régime ne repose que sur la
moitié de la population sunnite ou wahhabite, et discrimine l’autre
moitié de la population. Le prince Mohammed ben Salmane a conseillé à
son père de faire décapiter le cheikh Nimr Baqir al-Nimr parce qu’il
avait osé le défier. En d’autres termes, l’État a condamné à mort et
exécuté le principal chef de son opposition dont le seul crime est
d’avoir formulé et répété le slogan : « Le despotisme est illégitime ».
Le fait que ce leader ait été un cheikh chiite ne fait que renforcer le
sentiment d’apartheid des non-sunnites, qui sont interdits d’éducation
religieuse, et qui sont tous interdits d’entrée dans la fonction
publique. Quant aux non-musulmans, soit un tiers de la population, ils
ne sont pas autorisés à pratiquer leur religion et ne peuvent pas
espérer recevoir la nationalité saoudienne.
Thieery Meyssan
http://www.voltairenet.org/article189835.html