Dès le jour – au
plus profond des temps anciens - où l’homme s’est interrogé sur sa
place dans l’univers et par conséquent sur lui-même selon le
sain conseil repris par Socrate « Γνῶθι
σαυτόν «
connais-toi toi-même ( et peut-être, interprétation personnelle,
atteindras-tu à l’immensité de l’univers et recueilleras-tu les
confidences des Dieux ) dès ce questionnement originel, l’homme
s’est façonné une identité.
Et toutes les approches philosophiques ultérieures ne furent en somme que des variations plus ou moins abouties sur un même thème.
Il y a des collectivités d’identité mais il ne peut y avoir une identité collective en tant que telle, il y a des croyances communes comme il y a des opinions en commun.
On connait les revendications collectives qui émanent d’individualités partageant les mêmes aspirations auxquelles répondent les résistances individuelles qui s’agrègent pour la défense d’intérêts particuliers, les secondes s’opposant mécaniquement aux premières.
Un BHL à qui l’on
prête le talent de philosopher trouve maintenant dans les fables du
Talmud matière à soigner ses élans mystiques, le personnage est
connu pour virevolter au gré des modes et il est suffisamment
superficiel pour que tout le monde s’accorde à lui trouver du talent
( que chacun définit à sa manière, positivement ou négativement )
L’identité n’a rien
de commun avec un nombrilisme ombrageux, elle est au contraire
menacée d’assèchement quand elle se recroqueville dans la peur car
elle vise aussi à la connaissance et au partage de l’universel.