Vous écrivez : « Et que fait-on de la »démocratie« avec tout ceci ? Si le principe de la démocratie est qu’une majorité décide pour tous »....
La « démocratie » ce n’est pas ce que vous écrivez. Vous construisez votre raisonnement sur un sophisme. Pourquoi ? Parce que le terme « démocratie » n’a pas une seule et même acception. Il en existe plusieurs sortes. C’est bien le piège tendu par ce substantif, et qui fonctionne à merveille puisque toutes les personnalités politiques ont ce mot à la bouche, un mot « générique » qui permet de faire tout avaler
Il est possible d’identifier trois grands types de démocratie. La démocratie directe, la démocratie indirecte, la démocratie représentative. Le problème c’est que l’on fait croire aux peuples de la planète qu’ils sont en « démocratie » sans que ceux qui annoncent cette idée ne précisent de quelle « démocratie » ils parlent. A une majorité écrasante, c’est la démocratie « représentative » qui est installée de part le monde. A ma connaissance la « démocratie directe » n’existe dans aucun pays et la démocratie semi-directe uniquement en Suisse.
En « démocratie représentative » vous élisez des représentants qui sont supposés appliquer un programme. Mais une fois l’élection passée, le peuple n’a plus aucun pouvoir sur ses représentants. Strictement aucun. C’est une « délégation de pouvoir ».
En revanche, en démocratie « semi-directe », le peuple garde toujours sous contrôle ses représentants. C’est ainsi que dans une démocratie semi-directe, c’est uniquement le peuple qui a le pouvoir de modifier « sa » Constitution. Les représentants élus ne le peuvent jamais.
Et puis la démocratie semi-représentative, ou semi-directe, permet au peuple, après recueil d’un certain nombre de signatures, de proposer des lois qui seront validées, ou pas, à la majorité des électeurs. C’est « l’initiative populaire ».
Et, dernier point, la démocratie semi-directe permet au peuple, toujours après recueil d’un certain nombre de signatures, d’empêcher la validation d’une loi qu’il juge contraire à ses intérêts.
Dans une démocratie « semi-directe », le peuple tient toujours et tout le temps « ses » représentants sous contrôle.