à l’auteur,
Votre article est intéressant par le rappel qu’on y trouve de toute une série d’événements de ces dernières années, si nombreux qu’on finirait presque par les oublier, mais le principe d’explication paraît tellement systématique et réducteur qu’on se demande s’il peut vraiment contribuer à éclairer la question.
Il est très évident que quiconque entreprend froidement d’exterminer son semblable, paraît relever de la psychiatrie - encore que la bêtise, laquelle n’est pas considérée comme une maladie mentale, entre fort souvent en ligne de compte. Les tribunaux cependant, et à juste titre, ne l’entendent pas de cette oreille et s’efforcent toujours de déterminer le niveau de RESPONSABILITE du coupable. Si on suivait la leçon de cet article, il n’y aurait jamais d’autre coupable que les circonstances, lesquelles ne sauraient être coupables puisqu’elles ne sont pas des sujets pensants. La drogue n’est pas une personne, l’idéologie la plus mortifère n’est pas une personne. L’individu, en revanche, qui s’adonne à la drogue, qu’elle soit chimique ou idéologique, devrait savoir ce qu’il fait et se sentir responsable de ce qui pourra résulter de son addiction ou de ce que lui commandera telle théorie criminogène à laquelle il aura adhéré. Beaucoup d’agents des pires systèmes totalitaires auraient été déclarés sains d’esprit par n’importe quel psychiatre. Leur cas relève le plus souvent de la pure imbécillité. C’est la « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt. Dans une société civilisée qui vise à maintenir en vie l’ensemble de ses citoyens et à permettre à chacun de parvenir au plus haut niveau de réalisation personnelle, la culture et l’intelligence font partie des devoirs civiques, et l’endurcissement bestial dans l’idiotie est déjà une manière de crime contre la société. Dans les périodes de grande confusion, du petit crime bien tolérable de la bêtise contre la société, on passe aisément au « crime contre l’humanité » juridiquement défini après la dernière guerre.
Après les crimes que vous évoquez, à la fin de l’année qui vit apparaître les premières manifestations de l’Etat coranique, les pouvoirs publics et même les journaux avaient préféré invoquer la pathologie mentale. Le type qui lançait sa voiture dans un marché de Noël était forcément un fou. BIen des mois plus tard, après le 11 janvier ou le Bataclan, ces sortes d’explications rassurantes devenaient plus intenables, et on pourrait à bon droit se demander si la folie n’est pas chez ceux qui, refusant de voir la réalité en face, continuent d’essayer de faire croire que l’islam n’est pour rien dans ces sortes d’exactions.
Le Coran, dont tout le monde parle mais que peu de gens ont lu est, de fait, une drogue dure, qui fournit à son lecteur toute sorte d’encouragements à la pratique de l’assassinat, avec toutes les justifications qu’il pourra souhaiter.
Dira-t-on que l’imbécile adonné à la lecture quotidienne de ce parfait petit manuel de l’assassin est un innocent irresponsable ? Le plus fou des deux, c’est assurément celui qui adhérerait à une pareille thèse.
Or, ce type de folie se développe de plus en plus, particulièrement sur AgoraVox. Les crapules de l’Etat coranique, ou ses djihadistes qui opèrent en Europe pour y multiplier les exactions, n’y seraient pour rien. Les vrais responsables seraient les raids américains contre l’Irak de Saddam Hussein ! Ce qui signifie que l’abruti qui égorge froidement un mécréant n’est pas même un sujet pensant, responsable de la main qui tient le couteau : il ne serait qu’un pantin manipulé par des puissances impérialistes, ignorant tout de ce qu’elles lui font faire et par conséquent tout à fait innocent, de l’innocence des bêtes féroces prédatrices. L’idéologie colonialiste et déshumanisante perdure donc, entretenue cette fois par les tenants les plus naïfs d’un anti-colonialisme bien-pensant et très con.
C’est ne pas voir que la panoplie
idéologique du dhijadiste est bien antérieure aux entreprises
américaines au Moyen-Orient. Sayed Qotb, le théoricien de l’action
islamiste violente, est mort au milieu des années 60. Hassan el-Banna créateur des Frères musulmans, activement soutenu par les nazis,
c’est les années 30 . Mohammed ben
Abdelwahhab, à qui nous devons l’idéologie salafiste, est le
contemporain obscurantiste du siècle des Lumières en Europe. Et le
Coran, dans tout ça ?
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