Un article bizarre
qui mène l’iconographie moyenâgeuse à des réalités historiques
plus proches de nous.
Passons sur les contresens qui émaillent
l’épopée de Jeanne d’Arc, devenue figure tutélaire de la
France au 19e siècle et dont la figure est d’ailleurs
controversée par des historiens qui ont davantage le souci de
l’objectivité que celui de meubler une geste française visant à
créer un sentiment d’appartenance, ce qui n’est pas condamnable
en soi mais a très peu à voir avec l’histoire avec un grand H.
Jeanne d’Arc est
devenue une figure marquante de l’histoire de France parce que la
troisième république, par souci d’apaisement dans une période
troublée par d’incessantes querelles entre la République qui se
voulait laïque et le catholicisme, en a voulu ainsi, institutionnalisant le mythe de Jeanne d’Arc théorisé par Jules
Michelet en 1841.
Que la pucelle entendît des voix lui intimant
l’ordre de prendre les armes pour le bien de la France (
apparemment bien aimée de Dieu au contraire de ses ennemis jusqu’à
ce que Dieu bien capricieux en décida
autrement) , qu’elle fût fille ou garçon, prophétesse illuminée
ou cheffe de guerre instrumentalisée par des intérêts qui la
dépassaient est au fond sans grand intérêt et laissé à
l’appréciation de chacun.
Le personnage a existé mais son impact
historique réel est relativement récent, ce qui ne signifie pas non
plus qu’il faut en laisser tout le bénéfice à
l’Extrême-Droite.
Autre incongruité : qualifier les
Bourguignons de l’époque de traîtres à la patrie ( qui
n’existait pas encore ) et de collabos au motif qu’ils
s’opposaient au roi d’un royaume dont ils ne se reconnaissaient
partie prenante que dans la mesure où il se pouvait se prêter à leurs
intérêts…
Il y a des
raccourcis assez malvenus et qui affaiblissent la démonstration...