Pour être très froid et très pragmatique, le seul avantage que je vois à la peine de mort est de ne pas encombrer les prisons avec des individus que l’on ne pourra plus jamais libérer et que l’on va devoir traîner des dizaines d’années.
Et ce n’est pas un mince avantage !
Mais, de là à prôner un rétablissement de la peine de mort, il y a un pas immense que je ne suis pas prêt à faire.
Une vieille utopie humaniste, peut-être même un brin de naïveté couplé à l’horreur absolue du sang (d’ailleurs plus celui des autres que le mien)... et tout un faisceau de raisons, qui m’ont fait être un fervent abolitionniste à l’age où on l’est tous, que je ne souhaite pas renier à l’age où l’on peut assez facilement devenir un vieux con.
Et puis, en prime, il y a aussi ce parallèle du rituel de la décollation qui me dérange.
C’est le même résultat (même si le moyen est sensiblement différent) entre une exécution à la guillotine en France, une exécution au sabre en Arabie saoudite et un massacre au couteau perpétré par les sbires de l’Etat Islamique.
Je ne veux pas dire que la pendaison, la noyade, l’électrocution ou la salve dans le coeur soient des méthodes « tip-top » comme techniques d’expédition ad-patrès... mais la décapitation est, elle, vraiment une affaire de barbares. Le révolutionnaire français promenant une tête au bout d’une pique n’est pas très éloigné de l’islamiste haineux qui la brandit à bout de bras : Des bêtes sauvages avides de sang.
Il faut croire qu’il y en a qui aiment vraiment cette couleur et cette odeur.
Tant qu’on pourra éviter ce recours, évitons le.