Si NS veut rétablir la valeur du travail, soi-disant perdue, qu’il commence par vouloir s’attaquer au chômage, plaie qui gangrène notre société depuis 30 ans. Mais peut-être pense t-il, secrètement, à l’instar de ses collègues de la classe politique française, qu’un chômage « fort » est un moyen puissant de mâter les salariés aux velléités syndicales ou revendicatrices un peu trop marquées. Le chantage qui consiste à dire : « c’est un projet de m... mais au moins il créé des emplois », a ravagé notre pays. Le vrai scandale est là. Et il a pourri les valeurs éventuelles qu’on pouvait accorder au travail. Il brise les énergies qui ne demandent qu’à se concrétiser dans des projets de carrière et exerce chez les jeunes un sentiment d’impuissance qui leur fait plier l’échine. Dans ces conditions entendre Sarko s’offusquer du déclin des valeurs du travail en proposant des mesures qui ne feront que le dégrader encore plus, est d’un cynisme qui fait froid dans le dos.