@ Ribes Gilbert
Ce coup de génie sanctionne l’échec d’A.Juppé.. et raccourcit de 5 ans le septennat de J.Chirac.
Je ne partage totalement votre analyse, je crois que ce coup était gagnant dans les deux cas de figure. Le fait que la droite ne soit pas réélue aux législatives de 1997, ne changeait rien à l’objectif de présidentialiser le régime sur le modèle américain, et de ce point de vue, je pense que Juppé et Chirac sont complices.
Je ne pourrais jamais m’empêcher de penser que la dissolution de
l’Assemblée 21 avril 1997, n’avait d’autre objectif que de faire coïncider le
calendrier des législatives avec celui des présidentielles ... de 2002.
La
question est qu’en 1997 ... il était difficile d’y penser, on cherchait
des explications à portée de mains sans voir aussi loin.
« J’ai acquis la conviction qu’il faut redonner la parole à notre peuple... nous avons besoin d’une majorité ressourcée » dira-t-il ...
http://www.youtube.com/watch?v=RmPCePzLr4Y
Il n’y avait rien de vraiment crédible dans son message aux français,
c’était très inconsistant. Certes Juppé n’était pas très populaire,
mais entre remplacer un premier ministre, voir changer quelques membres
du Gouvernement, et dissoudre l’Assemblée ... il y a un gouffre ! et
comme un abus de pouvoir, car en dehors de l’impopularité d’une
politique en cours rien de périlleux dans la politique française ne
justifiait une telle mesure ... censée être tout à fait exceptionnelle !
D’autant plus que la Droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale !
Dixième législature (1993-1997)
Décision qui provoquera la déroute de la droite :
Onzième législature (1997-2002)
La décision du quinquennat entrant en vigueur en 2002 finira de parfaire la « présidentialisation du régime » ... et d’enterrer les fondements de la V° république qui prévoyaient de séparer les échéances de l’exécutif et du législatif.
d’une
certaine façon ... on peut dire que Chirac en aura été le fossoyeur, et
si ... cela était confirmé, on pourrait parler de forfaiture !