ANCIEN REGIME ou la décadence aristocratique
« lutte contre le chômage », « cent jours pour la confiance », « modèle danois », « flex-sécurité », « assouplissement du droit du travail », « période d’essai de deux ans » et même « quotas de l’immigration »...
Nos marquis, roses et poudrés comme à Versailles (Arlette Chabot, la maîtresse tape-dur du PAF, au poste de directrice de l’information de France 2 et Christine Ockrent, la momie aux sourires verglacés de France 3 et Cie : maître-sondeur, Stéphane Rozès, expert aux mèches oxygénées Pascal Perrineau, faiseur d’opinion, Serge July...etc...), continuent de tenir salon dans ces maisons de maître que sont les plateaux de télévision et les radios - se targuant de causer au nom de la démocratie.
Leur baratin déjà 1 000 fois ressassé, 1 000 fois réfuté, et que les urnes ont disqualifié, ils nous le resservent comme au 1er jour, vivifié par leur appartenance archi-dominante.
Nos marquis s’avisent parfois que le « camp des vilains » a bien droit à un tabouret au bout de la table, près du rince-doigts en faïence et du crachoir Louis XV. (de préférence une petite chose toute molle, bonne tête à claque, piètre orateur). Non bien sûr qu’il faille accorder le moindre crédit à ce que peuvent dire ces vilains, ces hétéroclites, ces « extrêmes qui se touchent », ces trop-Français, ces pas-assez-Français. Mais quand même ... ces gens-là existent, malgré les maladies vénériennes dont ils sont porteurs, malgré la bouse qui leur colle aux semelles, malgré leur rigidité fruste, leurs acquis sociaux fétides, leur peur irrationnelle du changement. Rappelle-moi, ils ont même gagné une élection, non ? Alors il faut faire avec. Un peu, pas trop, presque pas. Juste assez pour égayer le banquet.
Pas une seconde l’idée ne les effleure, ces petits marquis, que c’est aussi à leurs têtes de cons qu’on en a, à leur culte de la laideur, et puis à leurs pauvres mots tout creux, vidés de leur sens comme on éviscère un ortolan.
Le pont-levis est fermé, les châtelains bien à l’abri. Y a plus qu’à sortir les échelles, béliers, catapultes et feux grégeois.