article vraiment super ! Du vécu, qui donne une image saisissante du votre travail de l’époque. Avec finesse et profondeur, et un recul qui est rarement présent. J’ai été frappé en particulier de la prophétie auto-réalisatrice dans la relation mère-fils, comme de votre façon d’éxecuter la « masturbation intellectuelle » autour des « principes fondamentaux ».
La seule question que je me pose c’est : pourquoi revenez vous maintenant sur cette période, passée, alors que vous êtes maintenant « ailleurs » ? Et là, ce qui me viens à l’esprit, c’est un parallèle entre ce jeune d’hier et vous aujourd’hui, mutatis mutandis bien sur. Des « jeux de l’esprit » à un article sur Avox...
Ce qui m’amène à autre chose : depuis les romantiques et au-délà, il est d’usage de valoriser le « désir propre ». Dans le cas du jeune : il faudrait que la motivation vienne de lui. René Girard le dit (et même le démontre , à mon avis) : cette mystique de l’autonomie du désit est une foutaise, et même une foutaise dangereuse. « la crainte d’avoir souhaité tout cela à la place du jeune », c’était un truc infondé : de fait, à vous lire je suis bien persuader que vous avez « souhaité tout cela à la place du jeune », et tant mieux ! C’était une condition sine qua non pour qu’il le souhaite à son tour : il ne fallait pas le « craindre », il fallait l’assumer et s’en féliciter.