En rester aux faits : un type présente une lésion grave. Ce constat est fait par une tierce partie, à savoir un médecin en intervention. Qu’entend-il par grave ? Incapacité de se mouvoir, hémorragie importante, nécessité d’opérer de toute urgence.
Avec ce simple fait, il est loisible de déterminer le fil des évènements. Deux cas de figure : le type s’est mutilé lui-même ; une tierce personne a infligé ça à ce type.
Notons que le premier cas implique un défaut de surveillance et de procédure, la possibilité pour le type de s’emparer d’un objet, etc.
Récit du minot :
"Je savais que là où on était il n’y avait pas de caméras, j’ai réussi à
me débattre, je suis parti devant les caméras. J’ai pas cherché à fuir,
j’ai dit aux policiers, ’vous avez déchiré mon sac’, ils me répondent
’on s’en fout’. Ils sont trois à me saisir, je leur demande, pourquoi
vous faites ça, ils ne me répondent pas, ils me disent que des injures.
[...] Il me regarde, j’étais de dos, mais j’étais en trois quart, donc je
voyais ce qu’il faisait derrière moi. Il prend sa matraque et il me l’a
enfoncée dans les fesses, volontairement. Dès qu’il m’a fait ça je suis
tombé sur le ventre, j’avais plus de force. Là il me dit ’les mains dans
le dos’, j’ai dû mettre mes mains dans le dos, ils m’ont mis les
menottes et là ils m’ont dit ‘assieds-toi maintenant’, je leur ai dit
‘j’arrive pas à m’asseoir, je sens plus mes fesses’, et ils m’ont mis
des gaz lacrymogènes dans la tête, dans la bouche, un coup de matraque
en pleine tête, et moi j’avais tellement mal aux fesses que cette
douleur-là semblait éphémère (…) c’était vraiment trop dur pour moi.
(...) Mon pantalon était baissé, j’avais vraiment mal.
[...] Le Samu me retourne, il regarde la plaie et me dit ‘là c’est très
grave, il y a au moins 5 ou 6 centimètres d’ouverture, faut opérer le
plus rapidement possible. [cf. l’examen n’est que visuel, pas difficile de deviner la gravité réelle tout de même].«
Cette grièveté est révélée en creux par la soeur : »Les médecins ne sont pas capables de se positionner aujourd’hui et de
nous dire quelles séquelles il va avoir. On doit attendre, deux mois au
moins. Aujourd’hui il a une poche. On nous parle de beaucoup de choses,
notamment d’incontinence. Donc on ne peut pas dire qu’il va bien, il est
dans un état assez critique."
Selon le constat du médecin, il était formellement impossible au type de se débattre ou de courir. Et si l’on suit le cas de figure 1, le type s’est donc emparé d’un objet entre le moment où il est saisi (après sa pseudo fuite) et le moment où il est menotté.
J’ai suivi le fil de commentaires ; il y a tout de même une tripotée d’abrutis haineux et crétins qui seraient inspirés de consulter.