Beau texte. Malheureusement vous avez encore des illusions. Les syndicats d’enseignants sont faits, et c’est bien normal, pour défendre les enseigants, et les syndicalistes contre les non-syndiqués. Pas pour défendre les élèves ou la qualité de l’enseignement. Et, accessoirement ou principalement, pour SE défendre eux-même, leur boulot, leur pouvoir, leur idéologie égalitariste où il n’y a ni compétence spécifique ni mérite individuel, mais seulement une grosse file d’attente vers les « bons » postes et les promotions, où on avance à l’ancienneté et aux « points ».
Ne comptez pas sur eux pour accepter des réformes. Il suffit d’ailleurs de voir quelle a été, et reste, leur position sur les UIFM : ils les adorent, ils les ont voulu, et défendu bec et ongles... Ne compter pas non plus sur le haut encadrement, qui n’est pas là par hasard, ni le ministre, qui n’est quand même pas maso.
Vous avez le choix de capituler et rentrer dans le moule. Vous finirez par avoir une affectation plus sympa, ça ira mieux pour vous, et vous finirez par répéter, vous aussi, ce « qu’on [vous] dit souvent d’un air un peu condescendant », sans pour autant cesser de penser que le petit jeune à raison...
Vous pouvez vous battre : il y a pléthore d’association de profs (et de parents) qui se battent, qui ont une exigence forte à l’égard des élèves parce qu’ils veulent le mieux pour eux ; et qui finiront, j’en suis sûr, par l’emporter. Pas besoin de sous ni de poste : en réalité, le mammouth est trop riche (d’où les UIFM, par exemple, en autre gabegie)
Sinon, il vous reste l’enseignement privé... c’est pas forcément mieux, mais souvent, si.
Et puis, surtout, ils vous restent vos élèves. Vous êtes en première ligne, tenez bon, SVP ! Même si le commandement est nul, même si il a une guerre de retard, et que vous avez l’impression, justifiée, qu’on vous a envoyée au-casse pipe sans soutient ni le matériel nécessaire. A l’arrière on compte sur vous, quand même.