Il y a 2 ans, j’étais favorable à Marine. Puis, je suis plutôt passé du coté d’Asselineau. Et, depuis 6 mois, je suis carrément devenu Mélenchoniste. Et, pourtant, mes opinions sur notre société n’ont pas fondamentalement changé !
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à l’auteur,
Je ne vois vraiment pas pourquoi vous éprouvez le besoin de préciser que vos opinions « n’ont pas fondamentalement changé ». Le Pen ou Mélenchon, c’est kif-kif. Il y a bien un fascisme, en France, et il est « bifrons », comme Janus. Quand on regarde Janus de profil, il a deux fronts, un à gauche et un à droite. Si on le contourne pour regarder l’autre profil, le front qui était à gauche devient celui de droite, et inversement. Au reste, je vous rappelle qu’à l’origine, le parti de Mélenchon avait été baptisé « front de gauche », mais l’identité entre les deux fronts était tellement évidente que, pour des raisons électorales (les Français sont idiots, mais pas totalement) on aura appelé ça « La France soumise ». En ajoutant un petit préfixe pour nier la soumission, mais là encore, les Français ne sont pas totalement incultes. Ils auront lu Céline Pina (Silence coupable) ou, plus récemment, le bouquin d’Amin el Khatmi (Non, je me tairai plus) et ils savent très bien ce que vaut une gauche française alliée d’un islamisme ennemi des « Céfrans » et des « faces de craie ».
Les deux fronts sont bien l’un et l’autre aussi le parti de la SOUMISSION. Soumission aux Frères et aux salafistes chez Mélenchon, et nostalgie de la soumission à l’Allemagne nazie de l’autre côté, où l’idéologie est la même que celle des collabos de la dernière guerre.
Passer, en transition, par le conspirationniste Asselineau, ce n’est pas bien grave : dans le palais des miroirs où toutes les images spéculaires du même finissent par se démultiplier et se confondre, au point qu’on ne sache plus trop où l’on est, on peut très bien être saisi d’un petit vertige conspirationniste momentané.