"La principale différence entre
Marine et JLM concerne le sujet de l’immigration..."
Très,
très indirectement. Les insoumis autoproclamés sont prolétariennement
mondialistes, tandis que le Front national est le parti de la territorialité.
Le belgo-gauchiste Delvaux ne s’y est pas trompé en intitulant son navet "Chez
Nous". Un réjouissant bide commercial soit dit en passant.
Il a
posé le doigt - ou on l’y a aidé – sur ce qui rend le FN insubmersible, en
dépit des tempêtes, des tornades, des tsunami, qui le fait toujours renaître de
ses cendres, et qui lui amènera toujours de nouveaux partisans – s’il ne se
fait pas interdire – fut-ce en dents de scie ascendante.
Le 2 décembre 2014, l’édition
du jour de C’dans l’air se déroulait sur le thème Marine Le Pen veut gouverner. Le journaliste de gauche Claude Weill
– un patronyme dont nous dit Geneanet qu’il est souvent porté par des juifs ashkénazes
– par là doublement insoupçonnable de sympathies pour le FN déclarait » :
- Ce slogan « On est chez nous »,
il faut bien voir qu’il a une force extraordinaire. D’une certaine façon, il
résume lui tout seul, - en termes de marketing politique, c’est génial
- , c’est-à-dire que tout est dit. Tout est dit de la peur de l’invasion, de la
détestation de l’Europe, de l’horreur de la mondialisation, du sentiment que
l’identité française est en train d’être pervertie par un libéralisme sans
frontières, que les travailleurs français voient leur emploi menacé soit par
les délocalisations, soit par la concurrence de la main d’œuvre immigrée.
Le
journaliste blanc à la coiffure cornrows François Durpaire, co-auteur de la BD « La
Présidente », fondateur d’un mouvement multiculturaliste et postracial, en
compagnie de Lilian Thuram, Rokhaya
Diallo, Marc Cheb Sun et Pascal Blanchard, a lui aussi été marqué par la
puissance de ce slogan (10
minutes pour comprendre - France Diversité Media – Mars 2015) qu’il
considère comme l’équivalent Front national du « Yes we can » de son
ami Obama :
« …quand un parti est capable de générer
un slogan populaire, repris par tous ses militants - on a connu ça à l’époque
d’Obama, - le « Yes, we can », étant aux antipodes du « On est
chez nous ! » - ça montre une adhésion à quelque chose. »
Donc,
plus il y aura de gens, face au spectacle de la rue et/ou aux images télévisées des
journaux quotidiens ou des reportages de fin de soirée, plus il y aura de Français
même très récents, qui éprouveront le sentiment d’être occupés et de voir
contestée la priorité qui est la leur « chez eux ».
Ni
Asselineau ni, à plus forte raison, Mélenchon ne peuvent s’aventurer sur ce terrain
sans se renier complètement. A partir de là, on mesure combien est incohérent
le passage du FN aux Insoumis, et pareillement, des Insoumis au FN si cette
évolution ne correspond pas à une prise de conscience de l’enjeu territorial.